Tragelaphus spekii
Sitatunga – Zone protégée de la communauté de Avu Lagoon
Le sitatunga est une espèce unique d’antilopes semiaquatiques. Ces animaux sont munis de sabots spécialement adaptés qui les aident à naviguer dans la végétation flottante des habitats humides et sont reconnus pour se submerger complètement sous l’eau lorsqu’ils sont menacés. Ils sont si difficiles à détecter qu’ils étaient autrefois considérés comme disparus au Ghana, jusqu’à ce que l’espèce soit « redécouverte » dans la lagune en 1998, grâce aux connaissances traditionnelles des chasseurs locaux et à la coutume de déposer des cornes de sitatunga dans des sanctuaires de chasse traditionnels.
La situation
Pourquoi le sitatunga est-il menacé ?
On estime aujourd’hui que la seule population de sitatunga au Ghana réside dans la zone protégée de la communauté de Avu Lagoon (ALCPA). En Afrique de l’Ouest, la perte ou la détérioration sévère de l’habitat, ainsi que les changements à long terme des niveaux d’eau sont des défis de taille pour le sitatunga. De plus, l’isolement de ces animaux a peut-être provoqué leur distinction génétique par rapport à d’autres populations de leur aire de répartition.
Notre travail
L’Institut Wilder travaille à protéger et accroître la population unique de sitatunga au Ghana, évitant ainsi son extinction locale. Nous renforçons les liens entre les populations de sitatunga en Afrique de l’Ouest et améliorons la gestion des ressources naturelles dans la Avu Lagoon. De plus, nous travaillons à améliorer les moyens de subsistance et la dignité des habitants de la communauté, renforçant ainsi la résistance du système socioécologique local de l’ALCPA. Celui-ci comprend une lagune d’eau douce, des forêts saisonnièrement inondées, des prairies, des fermes et 17 communautés principalement axées sur la pêche et l’agriculture à petite échelle.
L’Institut Wilder fait partie du Groupe sitatunga de l’Afrique de l’Ouest , un groupe de réflexion et d’action de recherche ouest-africain dont la mission est de susciter l’intérêt mondial pour la conservation. Ce groupe a confirmé la présence d’autres populations résiduelles de sitatunga au Togo et au Bénin.
Conservation communautaire
Protéger le sitatunga au sein de leur environnement implique un coût d’opportunité considérable pour les résidents en raison des restrictions sur la chasse et l’agriculture. Les résidents espèrent ne pas trop en souffrir grâce à l’accès à des sources alternatives de revenus. L’Institut Wilder travaille avec ses partenaires pour protéger le sitatunga et d’autres animaux sauvages tout en soutenant les communautés locales dans la création de moyens de subsistance alternatifs, économiques et écologiquement durables.
L’Institut Wilder renforce les compétences des gardiens pour surveiller et protéger le sitatunga et leur habitat en soutenant les salaires, la formation et l’équipement des gardiens. L’expertise compétente des pisteurs locaux ainsi que des technologies telles que les caméras à distance et les drones améliorent nos connaissances sur la présence du sitatunga, son utilisation de l’habitat et son comportement.
Notre impact en matière de conservation
Dans chacun des endroits où nous travaillons, nous nous efforçons de conserver les espèces et leur habitat, tout en offrant aux communautés locales des opportunités de générer des revenus et d’améliorer leurs moyens de subsistance.
Le saviez-vous ?
Le sitatunga possède un pelage long et huileux qui crée une couche imperméable qui l’aide à rester au chaud lorsqu’il nage. Ce sont des nageurs lents mais forts et ils peuvent rester dans l’eau pendant de longues périodes. Ces antilopes utilisent les amas de végétation flottante de leur habitat de marais pour se reposer.
Un travail d’équipe
Nous sommes très reconnaissants de la collaboration des partenaires suivants qui nous aident à préserver le sitatunga et à soutenir les communautés locales.