Symphyotrichum prenanthoides
Aster fausse-prenanthe
Reconnaissable en raison de sa tige en zigzag, l’aster fausse-prenanthe, une plante vivace, est répertorié comme étant d’importance spéciale au Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril. On ne le trouve que dans un nombre restreint de populations du sud-ouest de l’Ontario, au sein d’une petite zone de forêt carolinienne.
Crédit photo: Emma Neigel
La situation
La diversité végétale disparaît à un rythme alarmant
À l’extrémité nord de son aire de répartition qui s’étend jusqu’au Canada, l’aster fausse-prenanthe (Symphyotrichum prenanthoides) a historiquement été menacé par la perte d’habitat, comme de nombreuses autres espèces de la forêt carolinienne. On estime qu’il existe 22 populations. Les menaces actuelles incluent la concurrence avec des espèces envahissantes comme l’alliaire officinale (Alliaria petiolata) et la dégradation de son habitat due à la forte présence humaine.
Crédit photo: Jenny McCune
Notre travail
L’Institut Wilder a plus de 20 ans d’expérience en conservation et en conseil pour les projets de translocation d’animaux sauvages dans le monde. Grâce à cette expérience, nous offrons des conseils et une formation à nos partenaires pour soutenir cette initiative.
Propagation des plantes et translocation
Cette recherche vise à accroître le nombre et la taille des populations de plantes en danger au Canada, en utilisant la translocation pour créer de nouvelles populations d’aster fausse-prenanthe dans des habitats appropriés de son aire de répartition d’origine.
Nos partenaires de l’Université de Lethbridge utilisent la modélisation informatique et le modèle de distribution des espèces (SDMs) pour classer la convenance de l’habitat comme étant faible, moyenne et élevée. Ils exploreront dans quelle mesure ces SDMs peuvent prédire le succès de ces translocations.
Les chercheurs examinent également l’effet d’autres facteurs sur le succès de la translocation de l’aster fausse-prenanthe. Certains des facteurs à tester incluent l’effet de la méthode de propagation (c’est-à-dire l’utilisation de graines, de plantes immatures ou matures) et l’effet des plantations protégées et non protégées. Le fait de fournir une structure de protection à une plante issue de la translocation ou récemment semée peut aider à la protéger contre les animaux tels que les cerfs de Virginie et les souris.
Ils testent également les effets des facteurs environnementaux tels que l’exposition au soleil, l’humidité du sol et la couverture de la canopée. Enfin, ils examinent les effets de la compétition en éliminant d’autres plantes d’un endroit et en coupant l’herbe dans les endroits voisins. L’équipe plante enfin certaines plantes de retour dans des sites sauvages en tant que plantation réciproque ou contrôle de test.
Cette recherche nous aide aussi à mieux comprendre la vie et les statistiques de certaines plantes en danger au Canada, telles que :
- La trille à pédoncule incliné (Trillium flexipes)
- Le dragon vert (Arisaema dracontium)
- L’hybanthe à fleurs verdâtres (Hybanthus concolor)
- Le grémil à larges feuilles (Lithospermum latifolium)
- La mertensie de Virginie (Mertensia virginica)
- L’hydraste du Canada (Hydrastis canadensis)
- La chimaphile maculée (Chimaphila maculata)
Notre impact en matière de conservation
Les informations que nous obtenons peuvent être utilisées pour déplacer des plantes au Canada et ailleurs. Cela contribue également à améliorer la façon dont nous protégeons les plantes en danger au Canada et renforce notre savoir-faire en vue d’utiliser la translocation pour sauver des plantes rares.
Ces créatures vertes si discrètes – Une vidéo de l’Université de Lethbridge
Le saviez-vous ?
L’aster fausse-prenanthe forme des touffes de tiges toutes issues de la même tige souterraine, ou rhizome. Toutes les fleurs de cette touffe proviennent de la même plante individuelle, les rendant génétiquement identiques, comme des clones. La pollinisation se produit lorsque le pollen est transféré entre ces clones, généralement par des insectes comme les abeilles et les papillons.
Crédit photo : Emma Neigel
Travail d’équipe
Nous remercions nos partenaires de nous permettre de collaborer avec eux sur ce projet essentiel.