Grus americana
Grue blanche
Mesurant presque cinq pieds de hauteur, ce qui en fait l’oiseau le plus grand d’Amérique du Nord, et revêtue de plumage d’un blanc éclatant, la grue blanche est un oiseau absolument magnifique. Elle émet un cri fort ressemblant à une trompette, et lorsqu’elle est en période de séduction, elle chante en chœur.
La situation
Quand elles échappent à l’extinction…
Dans les années 1940, seuls 21 spécimens de grue blanche subsistaient dans la nature en raison de la chasse excessive et de la perte d’habitat. Depuis, des programmes d’élevage en captivité et de réintroduction de la grue blanche ont contribué à l’existence d’une population migratrice de l’Est et de plusieurs populations non migratrices en Louisiane et en Floride. On compte maintenant environ 660 individus en liberté (en 2021).
… mais restent encore très fragiles
Ces populations réintroduites ne sont cependant pas encore autonomes. La population de Wood Buffalo-Aransas est la seule population autonome, mais elle est petite, ne comptant que 536 individus en 2022/23. Les efforts de conservation ont amélioré le statut de ces oiseaux en danger, mais des défis persistent. La faible réussite de la reproduction, les limitations d’habitat, les facteurs de stress d’origine humaine et climatique, ainsi que le braconnage continuent de menacer la grue blanche.
Crédit photo: John McKinnon 2021, Wood Buffalo National Park aerial view
Notre travail
L’Institut Wilder dirige le seul programme canadien d’élevage en captivité de cette espèce. En collaboration avec nos partenaires, nous étudions les grues blanches dans et autour du parc national Wood Buffalo. Les chercheurs utilisent des images satellite pour détecter les nids de grues blanches et des caméras à distance pour étudier les causes de l’échec de la reproduction.
Un autre défi pour les grues blanches est le faible taux d’éclosion des œufs. Pour identifier et comprendre les raisons de l’échec de l’éclosion chez les populations, nos chercheurs doivent distinguer entre l’infertilité des mâles et la mort précoce des embryons. Les connaissances acquises sur cette biologie sous-jacente aideront à rendre les programmes d’élevage en captivité plus efficaces et à identifier d’importantes lacunes dans la recherche.
De plus, en collaboration avec nos partenaires, l’Institut Wilder étudie l’incubation des œufs dans les nids sauvages de grues blanches en Louisiane. Les chercheurs utilisent des œufs équipés de dispositifs de mesure de l’humidité, de la température et du retournement, ainsi que des données d’observation des nids pour comprendre pourquoi certains œufs éclosent et d’autres non. Cette recherche sera utilisée pour améliorer les pratiques d’incubation artificielle.
Élevage en captivité
Depuis 1992, l’Institut Wilder prend part à l’élevage en captivité des grues blanches. Celles écloses au Centre de conservation de la faune du zoo de Calgary font partie du programme d’élevage en captivité ou sont relâchées dans les populations migratrices de l’Est, ou encore dans les populations non migratrices de Louisiane. Les œufs dans les installations d’élevage sont élevés en combinant différentes méthodes : incubation artificielle et élevage par les parents (par de véritables parents ou des parents de substitution de la même espèce).
Notre impact en matière de conservation
L’Institut Wilder cherche à mieux comprendre les défis auxquels font face les grues blanches. Nous travaillons à améliorer le succès des translocations en explorant de nouvelles méthodes et à augmenter le taux de reproduction en captivité et dans la nature. Notre objectif est de créer des populations de grues blanches autonomes, stables sur le plan génétique et capables de résister aux changements environnementaux.
Le saviez-vous ?
Pendant leur migration automnale depuis la côte du golfe du Texas jusqu’au parc national Wood Buffalo au Canada, les grues blanches de la population de Wood Buffalo-Aransas passent environ 45 jours à parcourir près de 4000 kilomètres !
Travail d’équipe
La conservation des grues blanches repose sur la collaboration, et nous sommes reconnaissants de travailler aux côtés des partenaires suivants :
Nous remercions sincèrement nos partenaires d’avoir rendu possible ce travail essentiel.
