Stylophorum diphyllum
Le pavot des bois
Le pavot des bois (Stylophorum diphyllum) se trouve dans les forêts décidues riches, les ravins forestiers et les pentes. Il s’agit d’une plante vivace à floraison printanière répertoriée comme étant en danger au Canada. Sa limite nordique de répartition s’étend jusqu’au Canada, où on ne la trouve que dans trois populations connues, toutes situées dans le sud-ouest de l’Ontario.
La situation
Une plante rare confrontée à de grands défis
Le pavot des bois n’a jamais eu de populations importantes au Canada et était autrefois considéré comme disparu. La perte et la dégradation de l’habitat sont les principales menaces pesant sur cette espèce, en particulier en raison de la densité humaine élevée dans le sud de l’Ontario. Des espèces envahissantes telles que l’alliaire officinale (Alliaria petiolata) et la renouée du Japon (Fallopia japonica) représentent également une menace importante, car elles ont le potentiel de concurrencer le pavot des bois.
Crédit photo: Kirsty McFadyen
Notre travail
L’Institut Wilder possède plus de 20 ans d’expérience dans le travail et les conseils relatifs aux projets de translocation pour la conservation. Forts de cette expérience mondiale, nous fournissons des orientations et une formation à nos partenaires, qui contribuent avec nous à la réussite de cette initiative.
Propagation des plantes et translocation
Cette recherche vise à augmenter le nombre et la taille des populations de plantes canadiennes en danger sur des terres protégées. Pour y arriver, les chercheurs utilisent la méthode de translocation afin de créer de nouvelles populations de pavot des bois dans des habitats appropriés, situés dans les aires d’origine de l’espèce
Nos partenaires de l’Université de Lethbridge utilisent la modélisation par ordinateur et les modèles de distribution des espèces (SDMs) pour classer la pertinence des habitats en tant que faible, moyenne et élevée. Ils examineront ensuite dans quelle mesure ces SDMs peuvent prédire le succès des translocations.
Les chercheurs étudient également l’effet d’autres facteurs sur le succès de la translocation du pavot des bois, comme l’effet de la méthode de propagation (utilisation de graines, de plantes immatures ou matures) et l’effet des plantations protégées et non protégées. Une structure protectrice posée sur une plante issue de la translocation ou récemment semée peut aider à la protéger des prédateurs tels que les cerfs de Virginie et les souris.
Cette recherche améliorera nos connaissances sur l’histoire et la démographie de certaines espèces végétales en danger au Canada, notamment :
- Le trille à pédoncule incliné (Trillium flexipes)
- Le dragon vert (Arisaema dracontium)
- L’hybanthe à fleurs verdâtres (Hybanthus concolor)
- Le grémil à larges feuilles (Lithospermum latifolium)
- La mertensie de Virginie (Mertensia virginica)
- L’hydraste du Canada (Hydrastis canadensis)
- La chimaphile maculée (Chimaphila maculata)
Notre impact en matière de conservation
Les connaissances acquises grâce à cette recherche pourront être utilisées dans les translocations de plantes au Canada et ailleurs. Elle contribuera à rétablir au pays des espèces végétales en danger et permettra de mieux utiliser la translocation pour protéger les plantes rares à l’avenir.
Ces créatures vertes si discrètes – Une vidéo de l’Université de Lethbridge
Le saviez-vous ?
Les graines du pavot des bois possèdent une structure riche en huile appelée élaïosome. Cette structure facilite la dispersion des graines, car les fourmis transportent la graine pour utiliser l’élaïosome comme nourriture. Elles laissent ensuite la graine derrière elles pour qu’elle germe loin de la plante mère.
Travail d’équipe
Nous sommes reconnaissants pour la collaboration des partenaires suivants dans ce projet important.