Marmota vancouverensis
Marmotte de l’île de Vancouver
La marmotte de l’île de Vancouver est unique à la région de l’île de Vancouver, au Canada, et on ne la trouve nulle part ailleurs dans le monde. Elle est souvent décrite comme le mammifère le plus menacé du pays.
Crédit photo ci-hau: Oli Gardner
La situation
Une espèce unique au Canada
Les populations de marmottes de l’île de Vancouver ont fortement diminué dans les années 1990, car la fragmentation et la modification de l’habitat ont conduit à une augmentation de la prédation dans leurs habitats autrefois isolés. En 2003, il restait environ 30 marmottes seulement dans la nature. Si les efforts ultérieurs de reproduction en captivité et de réintroduction ont empêché l’extinction imminente de l’espèce, elle est toujours en danger et est menacée par les changements continus dans le paysage, la prédation et le changement climatique.
Notre travail
Notre recherche actuelle vise à augmenter la survie et la reproduction des marmottes dans la nature.
Notre étude sur le terrain cherche à découvrir si l’apport de nourriture supplémentaire pendant la saison active peut compenser les facteurs qui limitent la croissance de la population de marmottes. Plus précisément, nous testons si la supplémentation alimentaire augmentera la condition corporelle des femelles adultes et des petits, augmentera la taille des portées et améliorera finalement les taux de survie et de croissance de la population.
Nous avons récemment conclu une étude sur la discrimination des prédateurs chez les marmottes nées en captivité. Nous avons constaté qu’après plus de deux générations en captivité, les marmottes avaient perdu leur capacité à distinguer les prédateurs, comme les couguars et les aigles royaux, des non-prédateurs, comme les ongulés. Cela suggère qu’elles ont perdu leur comportement naturel antiprédateur. Si les marmottes élevées en captivité ne sont pas méfiantes envers les prédateurs, il faudra prendre des mesures supplémentaires pour les préparer à être libérées dans la nature.
Élevage en captivité
L’Institut Wilder est impliqué dans les efforts de conservation de la marmotte de l’île de Vancouver depuis 1998 et est l’une des trois installations qui élèvent des marmottes pour leur réintroduction dans la nature. Plus de 150 des marmottes nées à l’Institut Wilder – Zoo de Calgary depuis 2003 ont contribué aux quelque 500 individus relâchés dans la nature par la Fondation pour la récupération de la marmotte sur l’île de Vancouver. Les marmottes qui ne sont pas relâchées font partie du programme d’élevage de conservation pour maintenir la diversité génétique de la future population. Grâce à nos efforts combinés, la population de marmottes de l’île de Vancouver dans la nature a augmenté à plus de 200 individus.
Notre impact sur la conservation
En collaboration avec nos partenaires de la Fondation pour la récupération de la marmotte et en collaboration avec le Service géologique des États-Unis, nous avons travaillé à identifier les meilleures stratégies de réintroduction pour les marmottes nées dans la nature et en captivité. Nous avons pu constater qu’une approche en plusieurs étapes augmente la survie des marmottes nées en captivité dans la nature. Selon cette approche, certaines marmottes sont d’abord relâchées dans une colonie de marmottes relativement sûre, où elles font l’expérience de leur première hibernation dans la nature. L’année suivante, elles sont transférées vers leur habitat final. En savoir plus sur cette approche ici.
Le saviez-vous ?
Les marmottes de l’île de Vancouver sont parmi les plus grandes membres de la famille des écureuils, mesurant environ 65-70 cm du nez à la queue et pesant de 4,5 à 7,5 kg, soit la même taille qu’un chat domestique moyen !
Pourquoi les marmottes sifflent-elles ? Principalement pour signaler un danger. Leur sifflement distinctif sert à avertir des prédateurs potentiels.
Travail d’équipe
Nous tenons à remercier les partenaires suivants pour leur collaboration dans la conservation de la marmotte de l’île de Vancouver :
Notre recherche collaborative a reçu les plus hautes distinctions du Prix de recherche de l’AZA 2022 !
Cette recherche a grandement amélioré la gestion et les taux de survie des marmottes de l’île de Vancouver nées en captivité après leur réintroduction dans leur habitat naturel sur l’île de Vancouver. Elle a combiné des études sur la génétique, le comportement animal et l’écologie pour adopter une nouvelle approche en plusieurs étapes, permettant aux marmottes relâchées d’apprendre les comportements naturels dans un endroit sûr avant d’être relâchées dans leur environnement naturel définitif. Nous remercions tous les collaborateurs, coauteurs et supporters qui ont contribué à rendre cette recherche possible.